Gabriel Lemaire : sax, clarinette alto
Alexis Coutureau : contrebasse
Etienne Ziemniak : batterie
Ce trio nous emmène au fond d’un canyon, dans les entrailles de la roche. D’invraisemblables masses rocheuses s’y fissurent à mesure que le temps s’étire à l’infini. La musique s’y joue toute en retenue, elle s’y fraye un chemin sans artifices, sans gaspillage, en réduisant la pulsation, en économisant son souffle. Elle semble faire corps avec le silence, sans pour autant disparaître. Sa force tient dans la mélodie souterraine qu’elle laisse deviner, dans ce chant intérieur qu’elle dessine et qui catalyse une énergie beaucoup plus brute, celle d’un feu proprement tellurique que nul ne pourra empêcher d’advenir, d’une fureur à perdre l’âme. Elle nous emporte ainsi, à pattes de velours, vers un fracas frénétique.